Diminuer sa consommation de plastique, Pourquoi, Comment ?

Le plastique, ce n’est pas fantastique : ça on commence à le savoir. A mesure que les articles arrivent, on commence à prendre conscience de l’énormité du problème plastique, pas uniquement dans notre environnement proche, mais aussi globalement. Nous sommes envahis, les mers débordent de déchets plastiques, les campagnes aussi, mais au delà de cela, se pose maintenant le problème des micro-plastiques. Ces plastiques se décomposent et ce sont des micro-particules de plastiques qui envahissent les océans, l’eau que nous buvons et nos aliments. On avalerait près d’une carte bancaire de plastique par semaine, et même les bébés dans le ventre de leur maman, baignent dans un bain de microplastiques et ce n’est pas sans poser de problèmes.

Alors si le recyclage a pris de l’essor et que des initiatives fantastiques apparaissent pour recycler de façon intelligente, les plastiques, on peut cependant se poser la question, de ce que nous pouvons faire pour, à la base diminuer notre consommation plastique et donc diminuer nos déchets et donc notre emprunte. Après tout, moins il y aura de demandes, moins il y aura de production et donc de déchets.

Mais en attendant, diminuer sa consommation de plastiques, c’est aussi bon pour sa santé à soi ! Dans mon programme, Le Chaînon Manquant, je vous explique plus particulièrement, comment ces produits chimiques, impacte de façon insidieuse, la santé à tout âge. Ce programme est plus particulièrement dédié aux professionnels de santé qui veulent comprendre comment intégrer la santé environnementale dans leur pratique.

Pourquoi diminuer sa consommation de plastique est important pour notre santé ?

Un plastique est composé de polymères (chaine d’une molécule identique, répétée à l’infini) et d’autres ingrédients qui vont déterminer sa qualité, sa dureté, sa couleur et son usage.⁠ Or chaque fabriquant a sa recette qu’il tient secrète. Ainsi, il n’est pas facile de déterminer ce qui va fuiter d’un plastique. En effet, une matière plastique n’est pas inerte et en fonction de son environnement (eau, chaleur, etc), le plastique se désagrège lentement mais surement. C’est pour cette raison, qu’il peut devenir cassant, perdre sa souplesse, sa couleur, sa transparence etc ..

Or, si l’on constate ces pertes de qualité au fil du temps, il n’est pas facile de savoir avec quoi, ces produits sont faits et ce qui part dans la nature ou dans son assiette …

Pour permettre le recyclage en fonction de ses caractéristiques, il a été créé un système de classement qui permet d’identifier en partie le type de plastique. Il s’agit du système de codage SPI. Il est notre seul moyen de déterminer facilement quel est le plastique utilisé. Or notre plus grande interaction avec les plastiques est à travers ce que nous ingérons, à travers l’eau que nous buvons, et les aliments que nous ingérons. Il faudra alors distinguer deux choses : les micro-plastiques que nous ingérons mais aussi le reste, ces molécules qui sont rajoutées à la matière plastique pour lui donner ses caractéristiques. Pour l’alimentation et l’eau en bouteille, c’est véritablement le contact avec la matière plastique qui va entrainer un transfert de la matière plastique vers l’aliment.

Parmi les plastiques alimentaires les plus problématiques, on note :⁠

  • N°1 : le PET ou PETE ( Polytéréphtalate d’éthylène ) : Sous la chaleur, des produits à activité oestrogénique (certains métaux lourds, comme l’antimoine Sb), migrent dans le liquide qu’il contient. Il se trouve principalement dans les bouteilles d’eau.⁠
  • N°3 : le PVC ( polychlorure de vinyle ) : plastiques rigides ou souples, le + dangereux ! on le retrouve dans les rideaux de douche, les sols vinyle⁠ : ce sont des phtalates qui ont tendance à migrer. Or ces produits de ce groupe, ont montré des propriétés pertubatrices endocriniennes.
  • N°6 : PS : le fameux polystyrène : on le retrouve dans les emballages de viande et fromage.⁠ Le styrène et le benzène utilisés pour le fabriquer sont tous les deux carcinogènes or des études ont montré que le styrène pouvait migrer dans l’alimentation, à son contact. Sans compter, que dans l’environnement, le polystyrène a tendance à se désagréger et à s’éparpiller partout.
  • N°7 : les autres plastiques : avec en particulier les polycarbonates PC. On le retrouve dans les plastiques durs.⁠ Sous l’action de chaleur, acidité ou contact gras, des composants qui ne sont pas liés aux polymères migrent vers l’aliment. Or il s’agit la plupart du temps du fameux bisphénol A ou ses remplaçants (BPS, BPC, BPF), puisque celui-ci a été interdit dans les emballages alimentaire dès 2015 en France. Le BPA fait partie des produits chimiques les plus produits au monde. L’étude ESTEBAN, dont les premiers résultats sont sortis en 2019, a indiqué que dans près de 100% des personnes testées, on retrouvait du BPA ou ses métabolites dans le sang et les urines. Tout comme les phtalates.

Pourquoi est-ce problématique ? Parce-que ces composés, par des mécanismes de perturbation hormonale, mais aussi à des niveaux épigénétiques,  ont été liés par des études sur l’animal mais aussi lors d’études épidémiologiques à :

  • des problèmes cardiaques⁠
  • la résistance à l’insuline menant le plus souvent au diabète,⁠
  • à l’obésité⁠
  • l’asthme⁠,
  • des cancers⁠
  • des fausse-couches⁠
  • une puberté précoce⁠,
  • des problèmes d’infertilité avec du côté masculin, une diminution des spermatozoïdes⁠, des malformations sexuelles chez le bébé garçon,
  • un faible poids de naissance⁠ chez le bébé,
  • TDHA et TDA, et des difficultés d’apprentissage⁠ et même l’autisme⁠,
  • l’anxiété et dépression.⁠

Parce que la perturbation endocrinienne nous affecte tous et que l’alimentation est notre principale source d’exposition. C’est donc par là qu’il faut commencer pour réduire notre exposition.

Les gestes simples pour diminuer sa consommation de plastique

Au quotidien, vous pouvez diminuer votre consommation de plastique à usage unique :

Mais aussi dans la cuisine,

Dans la salle de bain,

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